Le 27 janvier, le Comité de Paris s’est réuni à la mairie du 5e arrondissement pour la traditionnelle soirée des Vœux. Avec ses deux champions de France, force est de constater que le rugby parisien, atypique dans le monde de l’Ovalie, se porte comme un charme.
Cette année, la soirée des Vœux du Comité de Paris a été accueillie à la mairie du 5e arrondissement. Ce fut l’occasion de célébrer l’ensemble du rugby parisien, des plus grands aux plus petits. Pour preuve, la présence de deux boucliers : le fameux Brennus remporté par le tout aussi célèbre Stade Français Paris et celui du champion de France de 4e série décroché par le Paris XO ! Pas de doute, le rugby parisien est aussi à l’aise dans le monde professionnel qu’amateur.
Ainsi, « aujourd’hui, l’équipe de France compte une douzaine de joueurs formés en Ile-de-France, tandis que le jour du match France-Irlande aura lieu le Paris – Londres qui réunit chaque année joueurs et joueuses de grandes écoles parisiennes et de l’Université Collège de Londres, tout d’abord pour une conférence autour du rugby puis sur le terrain, a rappelé Peter Macnaughton, président du Comité de Paris qui a également précisé que la Capitale compte 10 clubs en plus de ses deux champions, près de 4 000 licenciés et surtout un nombre incroyable de bénévoles sans lesquels, il n’y aurait pas de Comité de Paris, de Comité Régional Ile-de-France, de FFR, ni d’Equipe de France, mais sur lesquels il repose de plus en plus de responsabilités et dont les travail est de plus en plus compliqué. »
Et pour cause. « Le rugby parisien reste contraint par les problèmes d’espace, » a reconnu Pierre Rabadan qui connaît bien le sujet en tant qu’ancien joueur du Stade Français Paris et actuel conseiller aux Sports de Anne Hidalgo, la maire de Paris. De fait, comme le savent tous les responsables de clubs, jouer au rugby à Paris est un tour de force quotidien. Cependant, de nouveaux clubs voient le jour. En 2014, c’était le Paris XO pour “eXtra Old”, dont l’idée est née lors d’une soirée, qu’on soupçonne arrosée, au Foyer Vietnamien, un restaurant associatif du 5e arrondissement justement. En 2015, c’était au tour du Rugby Paris Est 11, une équipe de rugby à 5, créée pour ceux qui aiment le jeu mais ne veulent plus — ou ne peuvent plus — affronter le combat.
Avec ses clubs pros et amateurs, ses équipes de filles, ses clubs du samedi jeunes et moins jeunes, ceux qui jouent à 5, à 7, à 15, qui se partagent des infrastructures qui s’améliorent, mais qui restent insuffisantes en nombre, le rugby parisien est toujours aussi entreprenant. Alors, certains se prennent à rêver de nouveaux lieux. « Pourquoi pas un terrain synthétique au cœur des Arènes de Lutèce ? » a ainsi suggéré, mi rieur mi sérieux, José Machado, président du Paris Olympique Rugby Club (PORC) dont le siège est dans le 5e. Pas sûr que Florence Berthoud, la maire de l’arrondissement, adhère au projet. En revanche, son adjoint aux Sports, Jacques Soppelsa, bien qu’ancien président de la Fédération Française de Jeu à XIII, pourrait bien se laisser séduire par cette idée incongrue à l’image d’un rugby parisien qui reste atypique.